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Rio de Janeiro

Rio et son incroyable musique :
sur les traces de la bossa-nova

Née au cœur de Rio, la bossa-nova incarne la plus tendre des tentations depuis l’invention de la musique. Les chansons douces qui ont conquis le monde tirent leur origine dans trois bars modestes ; notamment l’éternelle « A Garota de Ipanema ». Retour aux sources à Copacabana, où les guitares ne dorment jamais.

C’est une journée comme les autres à Rio. La ville est animée, les mobylettes filent à toute allure, les surfeurs se rendent à la plage à vélo. Plus loin, l’enseigne d’un salon de manucure est éclairée et on aperçoit l’emblème de la boîte de nuit Casablanca. Au carrefour, un kiosque où l’on peut trouver des cigarettes, des journaux, des bananes, des tongs vertes. Et à quelques pas au milieu de cette métropole de 6 millions d’habitants en effervescence, une petite ruelle appelée Beco das Garrafas : le berceau de la bossa-nova.

Trois panneaux nous invitent dans ce paradis de la musique. « Bottles Bar », « Baccara » et « Little Club », trois pubs sombres situés les uns à côté des autres. Aujourd’hui la plupart des gens passent devant cet endroit comme s’il n’avait pas marqué l’histoire de la musique.

Les initiés connaissent cette ruelle sous le nom de Beco das Garrafas, la rue des bouteilles. Sérgio de Martino, âgé de 70 ans, se tient ce soir devant la porte du Bottles Bar. Il est le propriétaire des trois clubs de musique légendaires. Au Bottles Bar, la lumière est tamisée. À droite on distingue un bar et à gauche une scène étroite. Les murs sont recouverts de photos, témoins d’une époque passée. C’est donc ici que tout a commencé, au milieu des années 1950. Une véritable explosion musicale, tout en douceur, mais très envoûtante.

Mann auf Fahrrad mit Surfboard
Zuckerhut
La bossa-nova est un style musical incroyable. Elle dégage une chaleur et une douceur similaires à la mer qui s’étend devant la porte.
Barbesitzer vor Bar

Sérgio de Martino nous parle de ses débuts. « Trois musiciens ont inventé la bossa-nova, Antônio Carlos Jobim, João Gilberto et Johnny Alf, qui s’appelait en réalité Alfredo José da Silva. » Personne ne sait aujourd’hui encore avec certitude lequel des trois attrapa en premier sa guitare pour insuffler à cette musique sa légèreté exceptionnelle. C’était l’époque du Brésil socialiste de la fin des années 1950 en pleine transformation, avec au cœur de celle-ci trois hommes, qui lancèrent une nouvelle musique qui allait déferler sur le monde entier.

« C’est ici qu’ils s’asseyaient à l’époque », raconte Sérgio de Martino en montrant la petite scène du doigt. « Ils jouaient et chantaient et le public les écoutait comme s’il avait été envoûté. » Les gens se pressaient dans la rue, des musiciens, des célébrités, des politiciens, des centaines de curieux : tous voulaient écouter cette musique, ces sonorités encore inconnues. « La musique était formidable. Elle dégageait une chaleur et une douceur similaires à la mer qui s’étend devant notre porte. »

Beco das Garrafas : des groupes de musiciens jouent toujours en live dans cet endroit où s’est écrite une page de l’histoire de la musique.
Barbesitzer vor Bar
Beco das Garrafas : des groupes de musiciens jouent toujours en live dans cet endroit où s’est écrite une page de l’histoire de la musique.

Sérgio de Martino nous parle de ses débuts. « Trois musiciens ont inventé la bossa-nova, Antônio Carlos Jobim, João Gilberto et Johnny Alf, qui s’appelait en réalité Alfredo José da Silva. » Personne ne sait aujourd’hui encore avec certitude lequel des trois attrapa en premier sa guitare pour insuffler à cette musique sa légèreté exceptionnelle. C’était l’époque du Brésil socialiste de la fin des années 1950 en pleine transformation, avec au cœur de celle-ci trois hommes, qui lancèrent une nouvelle musique qui allait déferler sur le monde entier.

« C’est ici qu’ils s’asseyaient à l’époque », raconte Sérgio de Martino en montrant la petite scène du doigt. « Ils jouaient et chantaient et le public les écoutait comme s’il avait été envoûté. » Les gens se pressaient dans la rue, des musiciens, des célébrités, des politiciens, des centaines de curieux : tous voulaient écouter cette musique, ces sonorités encore inconnues. « La musique était formidable. Elle dégageait une chaleur et une douceur similaires à la mer qui s’étend devant notre porte. »

Barbesitzer vor Bar
Beco das Garrafas : des groupes de musiciens jouent toujours en live dans cet endroit où s’est écrite une page de l’histoire de la musique.

Sérgio de Martino nous parle de ses débuts. « Trois musiciens ont inventé la bossa-nova, Antônio Carlos Jobim, João Gilberto et Johnny Alf, qui s’appelait en réalité Alfredo José da Silva. » Personne ne sait aujourd’hui encore avec certitude lequel des trois attrapa en premier sa guitare pour insuffler à cette musique sa légèreté exceptionnelle. C’était l’époque du Brésil socialiste de la fin des années 1950 en pleine transformation, avec au cœur de celle-ci trois hommes, qui lancèrent une nouvelle musique qui allait déferler sur le monde entier.

« C’est ici qu’ils s’asseyaient à l’époque », raconte Sérgio de Martino en montrant la petite scène du doigt. « Ils jouaient et chantaient et le public les écoutait comme s’il avait été envoûté. » Les gens se pressaient dans la rue, des musiciens, des célébrités, des politiciens, des centaines de curieux : tous voulaient écouter cette musique, ces sonorités encore inconnues. « La musique était formidable. Elle dégageait une chaleur et une douceur similaires à la mer qui s’étend devant notre porte. »

Les concerts duraient jusqu’au petit jour. Les gens s’entassaient devant la porte en buvant, fumant et faisant la fête. À un moment, les habitants en ont eu tellement marre qu’ils jetèrent des bouteilles sur les passionnés de musique d’où le nom de « Beco das Garrafas », la ruelle des bouteilles, qui était en réalité un lieu pour les véritables initiés, surnommé le « Broadway de Rio ».

Comment avaient donc fait les musiciens pour capturer une telle beauté dans leur musique ?

Ils ont allégé les styles musicaux existants : blues, swing, bebop, rock’n roll, tango, ils y ont ajouté une note subtile qui allait tout changer. La bossa-nova était née et a vite conquis tous les cœurs. Une musique plus calme, plus douce, qui nous a permis de voir la vie sous un autre angle.

Flaschen und Gläser in Bar
C’était la musique la plus douce que le monde n’ait jamais connue. Tous voulaient l’entendre. Chacun voulait jouer ainsi et vivre au son de ce rythme qui reflétait douceur et beauté.
Bildergalerie in Bar

De Martino montre une ancienne photo accrochée au mur du pub. On y voit Antônio Carlos Jobim, le maître de la bossa-nova, compositeur de « Chega de Saudade » et « Desafinado ». À l’époque, on ne pouvait pas encore parler de tubes. Ces morceaux ont ensuite été joués à Rio et Brasilia, des plages aux boîtes de nuit. Et puis vint un génie qui chamboula tout, João Gilberto.

Un jeune homme qui avait joué dans des groupes au lycée et animé des fêtes et des mariages. Gilberto est ensuite parti à Rio gagner sa vie en tant qu’intérimaire. Mais parallèlement, il s’entraînait sans relâche. Ses accords de guitare avaient quelque chose de translucide. Son jeu et sa voix évoquaient des palmiers dansant dans le vent. Lorsque l’hypersensible Gilberto enregistra le titre « Chega de Saudade » à l’été 1958, le temps s’est arrêté. « Une minute et 59 secondes qui ont tout bouleversé », écrivit plus tard l’auteur brésilien Ruy Castro.

Le champ et la guitare de João Gilberto étaient d’une douceur infinie et unique. Tous voulaient l’entendre. Chacun voulait jouer ainsi et vivre au son de cette musique qui reflétait douceur et beauté.

Mangostand auf Markt

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Musiker in Bar

When word of the new Brazilian sound reached the international music scene, many stars flocked to Rio to hear it with their own ears. De Martino points to a small round table in front of the stage. ‘This is where Edith Piaf sat’, he says, ‘virtually inhaling bossa nova.’

Ella Fitzgerald came, Quincy Jones, Sammy Davis Junior. And none of them could believe their ears. The singing Brazilian guitaristas up on stage transported them to unimagined spheres. ‘That’s how it started’, De Martino says. ‘What followed was music history.’

Bossa nova from faraway Brazil was suddenly famous. Then a certain garota appeared, the ‘Girl from Ipanema’. Antônio Carlos ‘Tom’ Jobim wrote and recorded the piece, and soon sang it live with Frank Sinatra in front of millions. The world swooned.

The ‘Girl from Ipanema’ stormed the global charts. It’s still the most played track after the Beatles’ classic ‘Yesterday’. A song about a Brazilian girl walking down to the beach made bossa nova immortal.

Then she came along, the garota, the ‘Girl from Ipanema’. Antônio Carlos Jobim wrote the piece and soon sang it live with Frank Sinatra. The world swooned.
Buntes Treiben am Strand

The next morning, people are out strolling, volleyball players warming up, beach boys strutting their stuff. Looming in the distance: Corcovado and Sugar Loaf Mountain. Bikinis, coconuts, papaya juice to kick the day off. Bossa nova could only have been invented here.

The music flows through the city like an elixir – to this day. Musicians like Israeli guitarist Yuval Ben keep it alive and reinvent it a little bit as well. Ben is playing in the Little Club tonight. Leaning against the wall with a glass of water during the break he says: ‘It’s subtle, elegant music. Bossa nova touches the finer nerves and tastes like a banana. Soft and sweet.’

Many other artists in Rio celebrate the bossa nova too. They perform in clubs and tour internationally. But the question remains: where does the beauty of the music ultimately lie? Where does the poetry come from?

Mann läuft mit Koffer über Strandpromenade
The Brazilian composer Gastão Villeroy has his own approach to creating a new song. ‘I sing the melody’, he says. ‘No guitar, no piano, no accompaniment of any kind.’ With bossa nova, the melody is king. It has to be logical and sound absolutely natural. ‘In the end’, he says, ‘the song writes itself.’
Musiker Gastão Villeroy mit Akustikgitarre
Musiker Gastão Villeroy mit Akustikgitarre
The Brazilian composer Gastão Villeroy has his own approach to creating a new song. ‘I sing the melody’, he says. ‘No guitar, no piano, no accompaniment of any kind.’ With bossa nova, the melody is king. It has to be logical and sound absolutely natural. ‘In the end’, he says, ‘the song writes itself.’

The Brazilian composer Gastão Villeroy has his own approach to creating a new song. ‘I sing the melody’, he says. ‘No guitar, no piano, no accompaniment of any kind.’ With bossa nova, the melody is king. It has to be logical and sound absolutely natural. ‘In the end’, he says, ‘the song writes itself.’

No one wrote melodies like Antônio Carlos Jobim, the godfather of bossa nova. Jobim is a national hero in Brazil. Sacrosanct, almost like Pelé. They’ve even named Rio’s international airport after him: Aeroporto Antônio Carlos Jobim. A fitting testimonial. Flight. Becoming airborne. Jobim knew what that was like; his melodies had wings.

No one wrote melodies like Antônio Carlos Jobim, the godfather of bossa nova. Jobim is a national hero in Brazil. Sacrosanct, almost like Pelé. They’ve even named Rio’s international airport after him: Aeroporto Antônio Carlos Jobim. A fitting testimonial. Flight. Becoming airborne. Jobim knew what that was like; his melodies had wings.

Armando Pittigliani, now 89, also knows something about the magic. The bossa nova producer who helped create the wave explains it this way: ‘Bossa nova is the most beautiful thing we have. Why? I’ll tell you. It’s medicine. It’s the best heart medicine you can get in the whole wide world.’

Asked where he thinks the magic comes from, Flávio Mendes, another singer, guitarist, composer, says: ‘Bossa nova is like a tender caress.’ But a recipe? There’s no such thing. ‘If you listen to Gilberto, you’ll know why.’

Musiker Flavio Mendes in Konzertsaal

No one wrote melodies like Antônio Carlos Jobim, the godfather of bossa nova. Jobim is a national hero in Brazil. Sacrosanct, almost like Pelé. They’ve even named Rio’s international airport after him: Aeroporto Antônio Carlos Jobim. A fitting testimonial. Flight. Becoming airborne. Jobim knew what that was like; his melodies had wings.

Armando Pittigliani, now 89, also knows something about the magic. The bossa nova producer who helped create the wave explains it this way: ‘Bossa nova is the most beautiful thing we have. Why? I’ll tell you. It’s medicine. It’s the best heart medicine you can get in the whole wide world.’

Asked where he thinks the magic comes from, Flávio Mendes, another singer, guitarist, composer, says: ‘Bossa nova is like a tender caress.’ But a recipe? There’s no such thing. ‘If you listen to Gilberto, you’ll know why.’

Armando Pittigliani, now 89, also knows something about the magic. The bossa nova producer who helped create the wave explains it this way: ‘Bossa nova is the most beautiful thing we have. Why? I’ll tell you. It’s medicine. It’s the best heart medicine you can get in the whole wide world.’

Asked where he thinks the magic comes from, Flávio Mendes, another singer, guitarist, composer, says: ‘Bossa nova is like a tender caress.’ But a recipe? There’s no such thing. ‘If you listen to Gilberto, you’ll know why.’

Musiker Flavio Mendes in Konzertsaal
Bossa nova is the most beautiful thing we have. The music is like a balm. It’s the best heart medicine you can get in the whole wide world.
Lufthansa Aluminium Collection vor Pool

No one else made the music sound like silk. In his search for absolute beauty, Gilberto did nothing but play guitar, sing his verses and lose himself in harmonies, day and night. One day, he appears to have locked himself in the bathroom and played only for the tiles. Mister bossa nova, the most sensitive lonely heart of music history.

But perhaps there is a recipe after all. Perhaps all you need to do is to go down to the beach. To where the sea is and the palm trees rustle in the wind. Where the waves are so green. Where the sand is soft and life is warm. To the source of this whole Brazilian feeling for life.

All you have to do then is be able to play it.

No one else made the music sound like silk. In his search for absolute beauty, Gilberto did nothing but play guitar, sing his verses and lose himself in harmonies, day and night. One day, he appears to have locked himself in the bathroom and played only for the tiles. Mister bossa nova, the most sensitive lonely heart of music history.

But perhaps there is a recipe after all. Perhaps all you need to do is to go down to the beach. To where the sea is and the palm trees rustle in the wind. Where the waves are so green. Where the sand is soft and life is warm. To the source of this whole Brazilian feeling for life.

All you have to do then is be able to play it.

Lufthansa Aluminium Collection vor Pool
Lufthansa Aluminium Collection vor Pool

No one else made the music sound like silk. In his search for absolute beauty, Gilberto did nothing but play guitar, sing his verses and lose himself in harmonies, day and night. One day, he appears to have locked himself in the bathroom and played only for the tiles. Mister bossa nova, the most sensitive lonely heart of music history.

But perhaps there is a recipe after all. Perhaps all you need to do is to go down to the beach. To where the sea is and the palm trees rustle in the wind. Where the waves are so green. Where the sand is soft and life is warm. To the source of this whole Brazilian feeling for life.

All you have to do then is be able to play it.

Marc Bielefeld
Marc Bielefeld
Author
From a balloon to the desert, out to sea, into the ice: in captivating reports and podcasts, the author describes fascinating places around the world and encounters with remarkable people.
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Jens Görlich
Jens Görlich
Photographer
Great moments, peaceful bliss, poignant scenes: the photographer from Frankfurt always has his camera ready to capture what words can’t express.
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Lufthansa Aluminium Collection
Lufthansa
Aluminium Collection

Travel companion
Our suitcase cuts a good figure wherever it goes. It rolled easily across the hot pavement in Copacabana and had no trouble navigating the fine sand on Ipanema beach.

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