USA

On a Sunday morning in L.A., Mark Escribano parks a white Dodge Challenger in front of the planet Mars. Red rocks can be seen, a blue moon suspended in space. Escribano sweeps the floor, then darkens the stage. ‘We can start as far as I’m concerned’, he says. ‘It looks amazing.’

Escribano can make almost anything look amazing. Amazingly real, amazingly beautiful, amazingly sharp. The world as a backdrop, every conceivable environment a perfect illusion. Some scenes are exaggerated, some AI-generated, some are well-tempered representations of reality. Escribano blends them all in.

His business is illusions. Escribano is the executive producer of Standard Vision, an expert in LED volumes. They’re all the rage these days on the movie-making West Coast of the U.S. Stage building and time-consuming set design have given way to giant LED screens – projection surfaces for anything at all.

Projecting the possible and the impossible has always been Hollywood’s core business and that of its satellites. Selling big dreams is what they do. The summer sun blazes down on Los Angeles outside the studio gates. California is Earth’s biggest illusion-making machine. And the gateway to the American Southwest – the greatest storyteller the world has ever seen.

Playing with illusion and reality is an age-old game. What is and what appears to be merged into one. But, hey: ‘There’s no business like show business!’

That’s something they certainly know about in the American Southwest. And why there’s so much more between the Pacific and Las Vegas, between Hollywood and the desert than sensational cinema. Nowhere is the American Dream more American than here. Nowhere is the sky wider, nor does the land stretch out more extravagantly beneath white clouds. The endless road, the rumble of engines, those supersized cheeseburgers!

Flack est un professionnel de la scénographie, un maître en décor et une célébrité dans le milieu. Son Four Aces Movie Ranch est un véritable petit bijou. Ceux qui cherchent l’Ouest chromé comme décor le trouvent ici, condensé à l’état pur, avec machines à glace et bouteilles de ketchup tout droit sorties du bon vieux temps.

« Un bon décor doit être parfait », dit Flack. « Le design, la lumière et les ombres, l’enseigne rouillée qui claque au vent. Au final, un décor doit dominer celui qui l’observe : il doit être plus vrai que nature. C’est à ce moment-là que ça fait : bang ! »

Vous voilà ensorcelé par le grand Ouest américain et vous l’êtes en fait depuis longtemps, ensorcelé au sens propre. Vous portez désormais un chapeau de Cody James sur la tête, et des santiags noires aux pieds, l’une d’elles posée sur la pédale d’accélérateur. C’est inévitable. Le pouvoir des stéréotypes est trop grand ainsi que celui de l’illusion et du plaisir que suscitent les histoires. Devant vous, le capot ronronne, c’est le son de l’Amérique.

Vous traversez la Vallée du feu à toute allure. Au soleil couchant, les montagnes semblent prendre feu. C’est le royaume des lézards et des scorpions, un pays sans arbre, sans jardins, sans oasis, un désert au sens le plus pur, parfois l’un des plus chauds et impitoyables de la planète. Pourtant, c’est précisément ici que l’homme a installé la dose de culture pop la plus audacieuse que l’on puisse imaginer.

Ici, les chasseurs de fortune dansent et les desperados font du cheval tandis que les cowboys s’amusent et les Harleys rugissent – au beau milieu d’une nature impitoyable. L’intrigue est irrésistible. Prenez l’un des coins les plus inhospitaliers de la planète et transformez-le en terrain de jeu pour les chasseurs d’or et les amoureux de liberté assoiffés d’essence.

Au fond, c’est bien cela l’essentiel. Un motif archaïque d’une actualité saisissante : l’homme face à la nature. Ici, cette histoire est poussée à l’extrême. De la matière pour du très grand cinéma. La magie de l’Ouest américain. Coca-Cola dans la steppe, rock’n’roll au milieu de nulle part.